Dirigée
par un gouvernement oligarchique à la tête
duquel se trouve un Doge élu à perpétuité,
la République de Venise constitue un véritable
empire maritime. Depuis le XIIe siècle, elle contrôle
le commerce vers la Méditerranée orientale.
Celui-ci repose sur une suite de comptoirs le long de la
côte dalmate, dans l'est de la Méditerranée
jusqu'à la mer Noire.
Après la chute de Constantinople en 1453, Venise
accueille de nombreux exilés byzantins qui influence
l'art vénitien. De nouvelles églises sont
ainsi construites dans un nouveau style, en croix grecque
et surmonté d'une coupole, comme San Giovanni Crisostomo
en 1497, oeuvre de l'architecte Codussi qui apporta
une contribution importante à la rénovation de la ville.
Venise connut ainsi une véritable effervescence culturelle
favorisée par les commandes artistiques des riches familles
et des confréries religieuses.
En peinture, Giovanni Bellini est le précurseur
de l'école vénitienne, lumineuse et colorée,
dont Giorgione, Le Titien, Le Tintoret
et Véronèse feront la renommée.
Durant les guerres d'Italie, "la Sérénissime"
fut une des rares capitales italiennes à ne pas être prises.
Après avoir pris la tête d'une ligue pour combattre
les Français en 1494, elle s'allia à François
Ier en 1515 et ce soutien s'avéra décisif
durant la bataille de Marignan.
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