A la fin du XVe
siècle et au début du XVIe, des savants, des
artistes, des religieux veulent rompre avec le Moyen Âge
et sa manière de penser. Ils admirent l'Antiquité
gréco-latine ainsi que sa vision de l'homme et du
monde. Ce sont les humanistes.
Ils rejettent tout ce qui rappelle le Moyen Âge, et
critiquent la trop grande puissance de la religion. Ils
affirment que l'homme peut comprendre et transformer le
monde grâce à la connaissance, qu'il est bon
et "mesure de toute chose".
Pour eux l'homme est l'image de Dieu : en étudiant
l'homme, on étudie donc l'image de Dieu et Dieu lui-même.
Le XVe siècle
italien, appelé le Quattrocento, est la grande époque
de l'humaniste italien. Parmi ses représentant, on
peut citer Lorenzo Bruni, Marsile Ficin, Machiavel.
Pic de la Mirandole est l'auteur du "Discours
sur la dignité humaine", un ouvrage important
de la Renaissance dans lequel l'homme est un être
unique et libre, maître de son destin, ce qui réduit
beaucoup l'importance de la religion. C'est une idée
très originale à cette époque.
Le Hollandais
Erasme symbolise à lui seul l'idéal
des humanistes, mais aussi leur style de vie, car il voyage
beaucoup. Il est considéré comme un grand
maître intellectuel, un érudit et un latiniste.
Il critique les abus de l'Eglise, favorisant donc les idées
de la Réforme protestante.
En Angleterre, son ami Thomas More est l'auteur d'un
très célèbre traité "Utopie"
où il décrit une société idéale.
En France, Rabelais utilise le genre de l'épopée
burlesque dans "Pantagruel" et "Gargantua"
pour exprimer ses idées humanistes, comme le montre
ce passage de la célèbre lettre de Gargantua
à son fils : "Fais ce que voudras. Car les gens
libres, bien nés et bien instruits ont par nature
un instinct qui toujours les pousse à faits vertueux."
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