Djenné
est une ville de 15 000 habitants construite sur une
île entre deux bras du Bani, affluent du Niger.
Selon
une légende, Djenné aurait été fondée au XIIe siècle
et, pour lui assurer la prospérité, une jeune fille
emmurée vivante, Taparna, aurait été sacrifiée. Aujourd'hui
encore, un emplacement dans le mur d'enceinte est
vénéré.
C'est au XIIIe siècle que le roi Koi Koumboro se convertit
à l'Islam et fait construire à Djenné sa prestigieuse
mosquée.
Au gré des guerres et des conquêtes, la ville passe
successivement sous la domination des Touaregs, de
l'Empire Songhaï, du Maroc, du Royaume Bambara de
Ségou, de l'Empire Peul du Macina, de l'Empire Toucouleur
avant d'être colonisé par les français.
Djenné a toujours été un carrefour commercial important
où s'échangent produits du Sud agricole et trésors
du Nord désertique. De Bamako ou de Ségou arrivent
à bord de pirogues, le mil et le riz, le coton et
la noix de kola en provenance des lointaines forêts
du Sud. De Gao, de Tombouctou et de Mopti, le sel
gemme découpé en barres dans les mines du désert,
le poisson séché des lacs et des fleuves du Nord.
Les
maisons sont toutes construites en banco : terre,
paille et un peu d'huile de karité pour donner de
l'étanchéité. La pluie adoucit les contours et crée
des formes souples, organiques.
La mosquée est le monument le plus fameux du Mali.
Intégrée à l'habitat, elle épouse une silhouette arrondie,
image de l'Islam doux et tolérant du pays.
Cette imposante bâtisse hérissée de tours, aux énormes
portes percées dans le mur, demeure le symbole de
l'architecture soudanaise. Elle peut accueillir environ
1 000 fidèles. Elle mesure 75 mètres de côté et 20
mètres de hauteur.
L'architecture spécifique de la ville de Djenné a
permis l'inscription en 1988 de cette ville sur la
liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.
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Mosquée
de Djenné
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