Jean Jaurès est né en 1859 à Castres (Tarn). Après de brillantes études de philosophie, il enseigne à Albi puis à Toulouse. En 1885, il devient député du Tarn. A partir de 1887, il collabore au journal "La Dépêche". Conseiller municipal puis maire adjoint de Toulouse, Jaurès est un connaisseur du monde ouvrier et se rapproche des militants socialistes. Dans ses articles, Jaurès soutient la grève des mineurs de Carmaux en 1892. Quand éclate l'affaire Dreyfus, il s'engage avec passion en faveur de Dreyfus. L’affaire met en jeu non seulement une injustice individuelle, mais le respect de l’humanité elle même. Jaurès prend conscience des résistances de la société capitaliste et des dangers révélés par la montée du nationalisme et de l’antisémitisme. La défense de la république devient son objectif primordial. Jaurès est à la tête du Parti socialiste français avec Edouard Vaillant et soutien la participation des socialistes au gouvernement. Soucieux d'affermir la République, Jaurès est l'un des pères de la loi de 1905 sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat. Issu lui-même d'une tradition catholique, il défend l'idée que les croyances religieuses d'un individu ne sauraient le priver d'appartenir lui aussi à une communauté de destin. Il oeuvre pour l'unité des socialistes avec la création de la S.F.I.O. Devenu un dirigeant politique important, Jaurès va lutter contre la guerre pendant les dernières années de sa vie. Partisan de la paix en 1914, il tente d'infléchir la politique du gouvernement pour éviter la guerre. A cause de ses idées pacifistes, il est assassiné le 31 juillet 1914 au "Café du Croissant" par Raoul Villain.
Ses cendres seront transférées au Panthéon en 1924.